Si vous envisagez de créer une entreprise en France, vous avez probablement entendu parler de la SAS et de la SASU. Bien que ces deux types de sociétés présentent des similitudes, il y a également des dissemblances importantes à retenir avant d’opter pour votre choix. Dans cette revue, nous allons étudier chacune des dissimilitudes clés entre une SAS et une SASU.
Nombres d’actionnaires
La principale différence entre une SAS et une SASU réside dans leur nombre d’actionnaires. En effet, la SAS peut avoir plusieurs actionnaires, tandis que la SASU est une entreprise unipersonnelle, c’est-à-dire qu’elle n’a qu’un seul actionnaire.
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Dans le cas de la SAS, il est possible d’avoir deux actionnaires ou plus, sans aucune restriction quant au nombre maximum. Cette possibilité d’avoir plusieurs actionnaires peut offrir des avantages en termes de financement et de gestion, car il est possible de lever des fonds plus importants en faisant appel à plusieurs investisseurs. De plus, la présence de plusieurs actionnaires peut permettre une répartition des tâches et une mutualisation des compétences, ce qui peut être bénéfique pour la gestion de l’entreprise.
En revanche, la SASU n’a qu’un seul actionnaire, ce qui peut limiter les possibilités de financement et de répartition des tâches. Toutefois, cette forme juridique peut être adaptée pour des entrepreneurs qui souhaitent avoir un contrôle total sur leur entreprise ou qui n’ont pas besoin de lever des fonds importants.
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Flexibilité de la gouvernance
Dans une SAS, les règles de direction sont déterminées dans les règlements de l’entreprise et peuvent être très flexibles. Les actionnaires peuvent décider librement de la répartition des pouvoirs, de la composition du conseil d’administration ou du directoire, des modalités de prise de décision, et des règles de répartition des bénéfices. Il est également possible de prévoir des clauses spécifiques dans les statuts, comme des clauses d’agrément pour l’entrée d’un nouvel actionnaire ou des clauses de préemption pour les cessions d’actions.
En revanche, la gouvernance d’une SASU est généralement plus encadrée. En effet, l’unique actionnaire détient l’ensemble des pouvoirs et prend toutes les décisions. Toutefois, il est possible pour l’actionnaire unique de prévoir une organisation différente dans les statuts, notamment en prévoyant la nomination d’un directeur général ou d’un comité de direction.
Dans les deux cas, la gouvernance peut être adaptée aux besoins et objectifs de l’entreprise, en fonction de sa taille, de son secteur d’activité ou de sa stratégie de développement. Toutefois, la SAS offre une plus grande flexibilité en la matière, ce qui peut être un avantage pour les entreprises qui souhaitent adopter des règles de fonctionnement spécifiques.
Responsabilité des actionnaires
Dans une SAS, l’implication des actionnaires est restreinte à la somme de leur contribution en capital. Autrement dit, si l’entreprise rencontre des difficultés financières, les propriétaires ne peuvent être tenus coupables des arriérées de l’entreprise au-delà de leur participation financière. Cette limitation de responsabilité peut être un avantage pour les investisseurs, qui peuvent investir sans prendre de risques excessifs.
En revanche, dans une SASU, l’unique actionnaire est garant de l’ensemble des dus de l’entreprise, sur l’ensemble de sa fortune personnelle. Cette responsabilité illimitée peut être un frein pour les entrepreneurs qui ne souhaitent pas prendre de risques importants, ou qui n’ont pas la capacité financière de garantir les dettes de leur entreprise.