Très souvent présentés comme des produits toxiques et responsables de la crise bancaire de 2008, les CDS sont de simples protections qui assurent contre le risque de défaut d’un émetteur. Le manque de contrôle sur ce type de produits a renforcé la spéculation de ces produits et rendus ces produits particulièrement dangereux.
Les autorités en appellent à davantage de contrôle. Qu’en est-il en ce jour ?
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Plan de l'article
Présentation générale et caractéristiques des CDS
Le CDS ou credit default swap se traduit littéralement par « contrat sur le risque de défaut » a pour but de vous protéger contre le risque de défaut d’une entité de référence. C’est une sorte de contrat d’assurance qui vous permet par exemple de vous assurer contre le risque d’accident d’un véhicule en versant une prime annuelle.
Dans le cas de la survenue d’un accident, la compagnie d’assurance a le droit de rembourser toutes les réparations à l’acheteur. C’est ce principe qui s’applique pour les CDS. De façon pratique, une entité X va s’assurer contre le risque de non remboursement de la dette d’une entité de référence.
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Principaux acteurs du marché des CDS
En pratique, les banques représentent plus de 50% des acheteurs de protection et également un peu moins de 50% des vendeurs de CDS. Les compagnies d’assurances font également partie des vendeurs de CDS. On peut notamment citer les Hedge Funds qui représentent environ 1/3 du marché des CDS aussi bien comme acheteurs ou comme vendeurs.
Paramètres constitutifs d’un CDS
Les CDS sont des contrats conclus de gré à gré entre deux parties pour une durée limitée et régis par un contrat-cadre encore connu sous le nom de Master agreement. Ces contrats sont publiés par l’International Swaps and Derivatives Association (ISDA). Le CDS est défini par différents paramètres dont notamment : l’entité de référence, le montant notionnel, la prime et la maturité.
Les CDS : un marché qui a failli tout exploser
Le marché des dérives de crédit et notamment celui du segment des CDS est très fluctuant. Selon des données de l’ISDA et entre 2003 et 2008, les encours notionnels ont augmenté d’environ de 1500%. Ils sont ainsi passés de 3780 milliards de dollars à plus de 50 000 milliards de dollars. Cependant pour l’année 2017, ils ne se situaient plus qu’à 9400 milliards. Ce qui fait une sacrée chute !
Les CDS : une marge de risque élevée
Comme pour la plupart des marchés de gré à gré, le risque de contrepartie est assez élevé. Le développement incontrôlé du montant des encours durant la crise bancaire a fait apparaitre un risque systémique important. Il y a également quelques années, les CDS ont été accusés d’être à l’origine de la crise grecque. Cependant, il est important de relativiser ces risques.
Différents types de CDS
Les caractéristiques attractives de ces produits aussi bien pour les vendeurs que pour les acheteurs ont permis son développement effréné. Les CDS permettent de payer une prime afin de garantir un défaut de paiement. Dans le cas d’un risque avéré, votre banque ou la compagnie d’assurances va verser une indemnisation à l’acheteur.
En définitive, le CDS peut être considéré comme une prime d’assurance qui vous garantit en cas de défaut de paiement.