Quelques jours après les attentats les plus terribles dans l’histoire de la France, c’est encore le flou total concernant les conséquences sur l’économie. En effet, les économistes ont encore du mal à déterminer les impacts de cette folie humaine. En effet, au moment où le pays est resté empêtré dans une croissance poussive depuis le début de l’année, au vendredi 13, l’Insee a annoncé une hausse de 0,3 % du produit intérieur brut (PIB) pour le troisième trimestre de l’année 2015, un peu mieux que ce qui était attendu. Une menace terroriste réelle symbolisait par les attaques de Paris, n’a finalement pas eu de conséquences aussi désastreuses à la Bourse de Paris comme on aurait pu l’imaginer.
L’économie pas aussi frileuse que les Hommes
On s’attendait à un séisme boursier après l’attaque meurtrière qui s’est emparée de Paris le 13 novembre. Allant dans ce sens, la Bourse de Paris a repris le lundi 16 novembre en baisse, mais les dégâts collatéraux ne sont pas aussi importants qu’on aurait pu l’imaginer. En effet, le CAC 40 a ouvert en légère baisse de 1,06 %. Le groupe hôtelier Accor perdait tout de même plus de 6 % lundi matin, au moment où les spécialistes du luxe en Europe comme le groupe LVMH affichaient – 2 % et le Kering – 1,5 %. Air France-KLM quant à lui laisse filer un peu plus de 5 %.
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Ainsi de l’avis de Sylvain Goyon, « la réaction à court terme des marchés ne peut pas être positive pour les valeurs en lien avec la consommation et le tourisme, chaînes hôtelières, compagnies aériennes, luxe, distribution… mais je ne crois pas à une chute durable. De plus, avec Internet et l’essor de groupes comme Amazon, on dispose aujourd’hui de canaux nouveaux permettant de continuer à consommer, même sans sortir de chez soi. Par ailleurs, on peut aussi avoir une réaction inverse, avec des personnes qui vont plutôt consommer plus afin de se rendre la vie plus douce, dans un monde incertain ».
Ainsi on constate que ces attentats du 13 novembre ont en effet beaucoup plus affecté le secteur du tourisme qui représente 8% de l’économie française. Le marché du luxe n’a pas été épargné également.
La BCE maintient sa politique
En dépit de cette crise et de l’état d’urgence décrété par le président François Hollande, la BCE (Banque Centrale européenne) maintient sa politique en continuant à soutenir l’économie. Ainsi un assouplissement de sa politique monétaire est en vue lors de la réunion de décembre. Une telle perspective est très favorable pour l’impulsion de l’euro, évolution qui entraînera à coup une hausse des exportations, et un bon comportement des actifs financiers européens, surtout en ce qui concerne les actions et les obligations. Ainsi en dépit de la gravité de la situation et du stress palpable, les analystes économiques se sont appuyés sur des cas similaires dans le passé pour avancer que ce genre d’événement n’a pas un impact durable sur le comportement des bourses et celle de Paris ne devrait pas déroger à la règle.
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En effet, lors des attentats perpétrés à Londres et à Madrid en 2004 l’activité boursière bien qu’étant affectée s’est vite relevée comme le souligne Howard Archer, « Aussi terribles que soient ces événements (…), l’activité économique tend plutôt à être assez résistante. La Grande-Bretagne, l’Espagne et la France elle-même ont toutes vu leurs économies être peu affectées par des atrocités terroristes commises par le passé ». Ainsi on comprend mieux la résistance de la bourse de Paris.