Comment réussir la traduction de ses documents financiers ?

Traduire des documents financiers ne s’improvise pas. En effet, il faut tenir compte de certaines conditions particulières. La traduction financière requiert beaucoup de soin et de précision pour s’assurer que les états ou comptes financiers soient fidèle aux documents originaux. D’ailleurs, les normes comptables internationales tentent d’homogénéiser les principes afin de s’y retrouver plus facilement. On note cependant que de nombreuses données peuvent varier d’une langue à une autre. Et pour cause, chaque pays possède un système financier qui lui est propre avec son champ lexical et ses spécificités.

Une erreur de traduction dans un document financier peut avoir de graves conséquences. Dans cet article, vous découvrirez comment réussir la traduction de ses documents financiers.

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Maîtriser les termes techniques

Commençons par les termes techniques. Ils sont nombreux et ont souvent signification exacte en comptabilité, et doivent donc être utilisés avec beaucoup de précautions. Parfois, des termes à consonance relativement simple peuvent avoir une signification toute autre lorsqu’ils sont placés dans le contexte financiers.

Par exemple, l’amortissement et la dépréciation ont des significations particulières et claires. Tous deux se rapportent à la dépréciation de la valeur des actifs au fil du temps. La dépréciation concerne les actifs fixes tandis que l’amortissement concerne les actifs incorporels. L’actif et le passif à court terme ont également une signification particulière, la composante « à court terme » indiquant normalement une période d’un an. Ainsi, les actifs courants sont des actifs qui peuvent être convertis en fonte dans un délai d’un an, et les passifs courants sont des dettes qui sont payables dans un délai d’un an.

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En raison du langage technique, il est important que votre traduction financière soit réalisée par un traducteur financier spécialisé. Dans le cas d’états financiers, la traduction doit être effectuée par un traducteur expérimenté qui est également un spécialiste de la comptabilité, c’est-à-dire quelqu’un qui comprend parfaitement la nature des états financiers, tant dans la langue d’origine (source) que dans la langue traduite (cible).

Format

Les documents financiers ont un format spécifique et ce format doit généralement être conservé lors de la traduction d’une langue à une autre. Les données d’un bilan comptable apparaissent souvent en colonnes parallèles et il est important de conserver la présentation originale afin de faciliter la compréhension des comptes dans la langue traduite.

Il est parfois nécessaire de recréer ce format. Par exemple, si les comptes originaux sont au format pdf et qu’aucun document WORD équivalent n’est disponible, le traducteur financier devra peut-être reproduire ce format lors de la création des comptes traduits. Cela signifie que le traducteur doit également savoir utiliser les outils informatiques. Vous pouvez sinon vous rapprocher d’un rédacteur web qui pourra s’en occuper.

Système de dates

Lorsque l’on traduit des communications financières : courrier, rapports etc, les dates sont très importantes. En effet, les comptes représentent un instantané de la situation d’une entreprise à un moment donné. Par conséquent, les dates doivent être écrites de manière claire et appropriée, en veillant à ne pas créer de confusion chez la personne qui lit les états financiers traduits.

Il existe également différentes conventions de format de date et il est important que le traducteur comprenne le format requis. Par exemple pour la date en anglais, doit-on écrire « 31 March 2017 » ou « March 31, 2017 ». De même, aux États-Unis, la date du jour et le mois sont inversés, ce qui n’est pas le cas en Angleterre. Mal traduit, cela pourrait alors porter à confusion.

Bien que ces dates puissent être claires dans le document original, il est important qu’elles soient traduites correctement afin d’en préserver la signification exacte.

Connaître les nombres et les devises

Par définition, tous les documents financiers sont constitués de chiffres ! Il est donc essentiel que ces chiffres soient correctement représentés dans les documents traduits. Il en va de même pour les devises.

Or, les chiffres et les devises ne sont pas représentés exactement de la même manière selon les langues et les pays. Par exemple, un million en anglais doit s’écrire 1,000,000.00 alors qu’en espagnol, il s’écrit normalement comme suit : 1.000.000,00. Il est donc facile de comprendre que si les chiffres ne sont pas correctement traduits ou transférés d’une langue à l’autre, cela peut entraîner une grande confusion !

Les montants monétaires dans différentes devises doivent également être écrits clairement. Par exemple « USD $1,000 » et « 1.000€ » ne s’écrivent pas du tout de la même manière. Un traducteur doit donc connaître les terminologies en vigueur dans le pays cible pour effectuer une bonne traduction.

Pour conclure

Comme vous pouvez le constater, une traduction financière n’implique pas seulement de traduire les mots. Il faudra également prendre en compte les chiffres et les normes comptables et financières de la langue cible. Une simple erreur dans un chiffre dans un contrat pourrait par exemple mener à un grave préjudice. C’est pourquoi la traduction d’états financiers doit être confiée à des traducteurs financiers expérimentés, ayant une connaissance approfondie du sujet traité, des conventions et des exigences de formatage.

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