Christine Lagarde sous le charme de la finance islamique

La finance islamique est un système construit avec les principes de la loi islamique (Sharia). Ses règles sont basées sur la justice, l’équité et la transparence. Ainsi la finance islamique se différencie des pratiques financières courantes grâce à une vision singulière de la valeur du capital et du travail. Allant dans ce sens, la finance islamique place en première ligne l’éthique et la morale et a comme socle les révélations divines et la tradition prophétique. La plus grande singularité de la finance islamique c’est l’inexistence de l’intérêt qui est le moteur de la finance capitaliste. C’est dans ce sens que la directrice du FMI Christine Lagarde a fait l’éloge de ce modèle qui connait une expansion sans précédent depuis 2008.

La finance islamique comme moyen de stabilité

Le système capitaliste qui régit l’économie mondiale connait une crise sans précédent du fait des spéculations, mais aussi de l’inflation. Allant dans ce sens, en marge d’une conférence organisée par le FMI et la Banque centrale du Koweït, le 11 septembre dernier, la patronne du FMI estime que la croissance exponentielle de la finance islamique est une aubaine et qu’elle peut stabiliser la finance internationale. Ainsi selon elle le modèle sur lequel est basée la finance islamique est différent du modèle capitaliste.

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En effet, les notions de partage du risque et d’échange basées sur des actifs tangibles sont des choses encourageantes et importantes pour redonner fière allure à la finance internationale. En effet, cette notion de partage implique un partage des bénéfices et des pertes dans une transaction. Un tel procédé permet de réduire les pertes et d’atténuer le risque de contagion en cas de crise généralisée du système bancaire.

Le FMI veut davantage impliquer la Finance islamique

En dépit de tous ces éloges, la patronne du fonds monétaire internationale estime que dans l’optique de mettre toutes les chances de son côté, la finance islamique se doit de faire des efforts. Ainsi elle doit chercher à accroître sa clientèle, mais elle ne doit pas s’en arrêter là. Elle se doit aussi d’uniformiser ses normes tout en améliorant le cadre réglementaire qui lui fait grandement défaut. Allant dans ce sens, Christine Lagarde, à la suite de la conférence lors d’une rencontre avec la presse, a avoué vouloir davantage s’impliquer dans le secteur de la finance islamique tout en précisant à la suite de cela que cette implication se ferait avec une très grande surveillance bilatérale, mais aussi une aide analytique.

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Rappelons que la finance islamique interdit formellement la spéculation, les transactions sur les produits financiers à haut risque, les jeux de hasard, et les ventes à découvert et les intérêts. Mais Christine Lagarde a tenu à rappeler que les actifs de la finance islamique se situent au-dessus de la barre des 2.000 milliards avec un potentiel encore exploitable vu qu’elle est pratiquée par 40 millions des 1,6 milliard de musulmans dans le monde et que sa cote de popularité est en hausse.

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